L'exploitation du bassin houiller d'Alès est fort ancienne : dès 1230, Bernard de Soucanton, abbé de Cendras, affectait à l'infirmerie de son monastère une rente annuelle de cents sols sur les exploitants auxquels il avait affermé des gisements de terre noire sur les domaines du monastère. En 1773 intervient le célèbre Alexandre Tubeuf, découvreur de houille un peu partout en France, qui obtient le privilège d'exploiter les mines de la région d'Alès et en tire des profits importants. Son action est toutefois contrecarrée par la famille Castries, propriétaire de concessions voisines. En...
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L'exploitation du bassin houiller d'Alès est fort ancienne : dès 1230, Bernard de Soucanton, abbé de Cendras, affectait à l'infirmerie de son monastère une rente annuelle de cents sols sur les exploitants auxquels il avait affermé des gisements de terre noire sur les domaines du monastère. En 1773 intervient le célèbre Alexandre Tubeuf, découvreur de houille un peu partout en France, qui obtient le privilège d'exploiter les mines de la région d'Alès et en tire des profits importants. Son action est toutefois contrecarrée par la famille Castries, propriétaire de concessions voisines. En 1786, Tubeuf est déposé au profit des propriétaires du sol.
De 1809 à 1817, un certain nombre de concessions furent délimitées. Celle de la Grand Combe fut accordée à la famille Castries. Le morcellement du bassin ne pouvait conduire à une bonne exploitation. Entre 1818 et 1826, des regroupements eurent lieu qui aboutirent à la création de la Société civile des houillères de la Grande Combe.
En 1830, le maréchal Soult, fondateur des forges d'Alais et président de la société du Canal de Beaucaire songe à relier le bassin d'Alès au canal et charge de l'étude un ami de son fils, ingénieur des Ponts-et -Chaussées Paulin Talabot. Ce dernier préféra le chemin de fer et en obtint la concession en 1833. On songea à une fusion du chemin de fer, des forges d'Alais et des mines de la Grande Combe. Ce projet échoua. En lieu et place de ce projet, Talabot réussit à réunir en 1836 les mines de la Grande Combe et le chemin de fer dans la Compagnie des houillères de la Grande Combe et des chemins de fer du Gard, avec le soutien de grands commerçants marseillais, l'appui de la Maison de Rothschild et une aide de l'État, sous forme d'une société en commandite et en nom collectif, au capital de 16 millions.
Le chemin de fer de Nîmes à Beaucaire fut achevé en 1839, celui de Nîmes à Alès en 1842. Le réseau fut rétrocédé en 1852 à la Compagnie du Chemin de fer de Lyon à Avignon qui fusionna plus tard avec le Paris-Lyon-Méditerrannée (PLM).
La société fut transformée en société anonyme en 1855 sous la dénomination de Compagnie des mines de la Grand'Combe ; elle absorba en 1877 la Compagnie des mines de Trets (Bouches-du-Rhône).
La compagnie est nationalisée en 1946 : les mines de la Grand'Combe sont alors intégrées au nouvel établissement public des Houillères du bassin des Cévennes.